
Idées fausses et amalgames amènent trop souvent à lier criminalité, terrorisme et violence à la maladie psychiatrique.
La réalité est tout autre :
> La violence des malades s’exerce surtout contre eux-mêmes.
Le risque de décès par suicide est de 15 % chez les personnes souffrant de bipolarité. Le risque de suicide est vingt fois plus élevé que dans la population générale pour les personnes atteintes de dépression. Et une personne sur deux souffrant de schizophrénie fera une tentative de suicide (10 % de décès).
> Les personnes atteintes de troubles psychiques sont 7 à 17 fois plus fréquemment victimes de violence que la population générale.
Les patients dangereux pour les autres sont une minorité.
Le taux d’homicide est de 1 à 5 pour 100 000 habitants dans la population générale.
Les personnes atteintes de troubles psychiques sévères ne seront responsables que de 0,6 homicides pour 100 000 habitants,
soit un homicide sur 20.
Lorsque le rapport entre un acte violent et l’existence d’une maladie psychiatrique est établi, le contexte montre le plus souvent qu’une addiction (drogue ou alcool) ou une rupture de soins, voire les deux à la fois, seraient à l’origine de la crise aigüe ayant entrainé l’acte violent.
Véhiculer dans les médias une représentation de dangerosité conforte les peurs du public et provoque, chez les personnes malades, sentiments de honte, retrait, isolement et non recours aux soins