Clichés, métaphores et idées fausses

Des dérives éminemment contagieuses

Je ne suis pas autiste, je vois bien les difficultés…

L’autisme politique des gouvernements européens…

Les barjots, les schizos et les autres…

La schizophrénie numérique des grandes entreprises…

Nous entretenons ainsi une sorte de schizophrénie morale…

La schizophrénie des électeurs…

L’usage de mauvais clichés ou de métaphores construits sur un vocabulaire médical mal maîtrisé fait rapidement tache d’huile. L’effet d’imitation joue à plein. La chambre d’écho médiatique renforce le phénomène.

S’il faut mettre les points sur les i :

1. l’autisme n’est pas synonyme de débilité.

2. les troubles schizophréniques n’ont rien à voir avec un dédoublement de la personnalité.

3. les personnes malades ne sont pas plus dangereuses que la moyenne de la population.

4. les personnes porteuses de pathologies affectant le cerveau sont aussi respectables que celles qui souffrent d’un diabète ou d’un cancer, de maladies affectant d’autres organes

5. les jeunes sont particulièrement sensibles à la stigmatisation, ce qui les amène à cacher le plus longtemps possible, et à taire leur mal-être ou leur souffrance naissante.

6. un diagnostic précoce réduit le risque d’aggravation et augmente les chances de traitement.

7. avoir consulté en psychiatrie n’est pas infamant – pas plus que d’être sous traitement.

8. la maladie mentale n’est pas signe de manque de personnalité.

9. personne n’est à l’abri de la survenue d’une maladie psychique.

10. ne pas confondre psychopathie et schizophrénie. Le psychopathe n’est pas un malade psychiatrique. C’est quelqu’un qui a une façon d’être transgressive, une personnalité antisociale.

11. ne pas confondre handicap mental qui se rapporte à une déficience intellectuelle et handicap psychique qui est la conséquence d’une maladie psychiatrique.